Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

Professeur d'histoire-géographie depuis la rentrée 2004, j'enseigne depuis 2008 dans un collège du Pas-de-Calais, je suis chargé d'enseignement en histoire contemporaine à l'université de Lille et membre affilié de l'IRHiS.

Docteur en histoire contemporaine de l'Université de Bourgogne, je suis membre du bureau de la régionale Nord-Pas-de-Calais de l'Association des Professeurs d'Histoire et de Géographie et membre du Conseil d'administration d'Historiennes et historiens du contemporain (H2C). Je suis également membre de la Société française d'histoire politique.

Je suis aussi membre de la Commission exécutive de la CGT Educ'action du Pas-de-Calais, du Secrétariat de rédaction de la revue La Pensée ainsi que du comité de rédaction du Patriote Résistant.

Archives

Mes vidéos de prof

Publié par David NOËL

Plaquette-je-joue-dans-les-champs-du-monde.jpgLe thème du concours de poésie de la Ligue des Droits de l'Homme pour la prochaine année scolaire est connu : "Je joue dans les champs du monde".

Une jolie formule explicitée par Françoise Dumont, la présidente du jury, sur le site de la LDH il y a quelques jours. L'édition 2013-2013 du concours d'écrits pour la fraternité s'intéressera donc aux vacances et aux loisirs. Droit aux vacances, inégalités, travail des enfants, il y a de quoi dire...

J'ai fait participer mes élèves ces trois dernières années, il n'y a pas de raison que ça s'arrête, alors, comme l'année dernière, je présenterai le thème dans chacune de mes classes et j'essaierai de convaincre encore plus d'élèves de participer.

En attendant, l'édition 2012-2013 n'est pas tout à fait terminée puisque les fédérations LDH du Nord et du Pas-de-Calais ont créé un échelon intermédiaire au niveau régional et établissent un palmarès régional. Pour mes élèves de l'année dernière qui ont été récompensés au niveau local, il y aura donc une deuxième chance cet automne.


Lui, il habite dans un appartement trop petit pour qu’il puisse y jouer avec ses copains. Alors, quand les vacances scolaires arrivent, il rêve de partir, de partir à la mer ou à la montagne, pour descendre les rivières à toute vitesse, comme à la télévision. Mais cette année encore, il doit se contenter, comme tout au long de l’année, de l’aire de jeux en bas de l’immeuble. Il aimerait bien y retrouver Sati, son dernier voisin de classe, mais voilà, le jeune garçon a disparu lorsque le dernier campement de Roms a été délogé. Dommage.

Elle, elle va partir en vacances. Avant, elle fera un stage intensif d’anglais pour préparer la prochaine année scolaire. Une fois sur place, elle ira à la plage mais, auparavant, il lui faudra remplir les cahiers de devoirs de vacances et travailler « son violon » tous les jours. Pas question de perdre les acquis du conservatoire : tout au long de l’année, elle a renoncé à tant de moments libres pour s’y maintenir. Par chance, le cours de solfège s’enchaînait avec le cours de danse.

Quant à eux, ils ne se posent même pas la question des vacances. Depuis plusieurs années déjà, ils travaillent tous les jours dans le souk et aident leur cousin à fabriquer ces babouches qu’il faudra ensuite livrer dans les hôtels pour touristes. Parfois aussi, il faut aider à teindre les morceaux de cuir et cela, ce n’est pas une partie de plaisir !

A travers ces exemples, c’est d’abord le respect de l’article 31 de la Convention internationale des droits de l’enfant (Cide) que nous voulons évoquer et avec lui réaffirmer le droit aux loisirs, au jeu, mais aussi au « temps libre » pour pouvoir rêver, lire, dormir, paresser… Ce droit est trop souvent mis à mal, par manque de moyens bien sûr, mais aussi parce que certains enfants ont des emplois du temps surchargés, car on craint pour eux l’ennui, pourtant porteur de créativité. D’autres enfants encore doivent travailler sans relâche pour améliorer l’ordinaire de la famille.

Toutes les formes d’œuvres seront les bienvenues, avec le souhait que l’écrit retrouve toute sa place et que les œuvres graphiques restent dans des proportions « transportables ». D’ores-et-déjà, les nombreuses sections qui s’investissent dans ce concours peuvent donc prendre contact avec leurs partenaires habituels mais aussi s’ouvrir à d’autres. Bon courage à tous et que l’imagination soit au pouvoir !


Françoise Dumont
Vice-présidente de la LDH, présidente du jury

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article